Peu d'industries sont plus écologiques que la pêche récréative du saumon de l'Atlantique. Le saumon sauvage a besoin de rivières propres et fraîches qui s'écoulent librement vers la mer. Des rivières saines nécessitent des forêts saines et des corridors riverains. Et pour la plupart, la pêche au saumon atlantique avec remise à l'eau des prises est régulièrement pratiquée et, dans certains cas, strictement respectée dans des endroits comme le Camp Bonaventure, le Salmon Lodge et les nombreux autres camps qui participent au Club de remise à l'eau des prises de la Fédération du saumon atlantique (FSA).
La pêche au saumon de l'Atlantique et l'industrie considérable des pourvoyeurs, guides, gîtes, agences de voyage, vendeurs d'articles de pêche, fabricants d'équipement et fournisseurs de services connexes est une grosse affaire, avec des dépenses annuelles de 130 millions de dollars et l'équivalent de plus de 3 300 emplois à temps plein, ou plus de 10 000 emplois saisonniers au Québec et dans le Canada atlantique. La FSA a récemment commandé une étude à l'économiste Gardner Pinfold, de Halifax (Nouvelle-Écosse), qui examine tous les aspects de la valeur du saumon atlantique sauvage. Les chiffres sont impressionnants, quel que soit l'angle sous lequel on les examine. Mais si l'on considère également les régions où la majorité des emplois sont créés et des dépenses effectuées, des endroits comme la Gaspésie et la Côte-Nord du Québec, le nord du Nouveau-Brunswick, l'île du Cap-Breton, Terre-Neuve et le Labrador, ils sont doublement impressionnants. Il s'agit de régions où le taux de chômage est élevé et où les bons emplois sont rares. Le saumon sauvage de l'Atlantique représente non seulement une icône culturelle et environnementale, mais aussi le fondement sur lequel les communautés et les régions ont bâti et maintiennent des économies robustes. Et la meilleure nouvelle, c'est qu'il existe d'importantes possibilités de développer davantage l'industrie et de créer encore plus d'emplois de qualité.
Bill Taylor et Pat Trudel, guide du Salmon Lodge, font un "crochet" sur la Bonaventure.
Le message d'ASF est un message d'espoir. Le saumon atlantique sauvage contribue énormément à des endroits comme les vallées de la Gaspésie, de la Miramichi, de la Restigouche et de la Margaree. Grâce au bon travail d'ASF et de son réseau d'organismes de conservation affiliés, les remontées de saumon de l'Atlantique s'améliorent lentement mais sûrement. De plus en plus de pêcheurs achètent des permis de pêche au saumon et vont pêcher. C'est une excellente nouvelle pour les pêcheurs, les pourvoyeurs et les nombreuses familles et communautés qui dépendent d'une ressource en saumon saine. Mais c'est aussi une bonne nouvelle pour l'espèce elle-même. Un plus grand nombre de pêcheurs, de pourvoyeurs, d'entreprises et de communautés qui s'intéressent au saumon sauvage signifie un plus grand nombre de personnes qui participent et investissent dans la conservation du saumon et la protection de nos rivières à saumon.
La saison de pêche au saumon 2012 a démarré un peu lentement avec de faibles niveaux d'eau dans de nombreuses régions, y compris en Gaspésie. Lorsque la pluie est finalement arrivée à la fin du mois de juin, le saumon a fait de même et le succès de la pêche à la ligne s'est considérablement amélioré. Les scientifiques ont prédit de bonnes remontées de saumons et de madeleines dans la majeure partie du Québec et du Canada atlantique cette année et, jusqu'à présent, il semble que leurs prédictions soient justes.
Certaines des meilleures pêches de cette saison, en particulier la pêche à la mouche sèche, sont encore devant nous. Nous vous souhaitons une bonne pêche dans les semaines à venir.
Lignes tendues,
Bill Taylor
Président de la Fédération du saumon atlantique
